Aredit/Artima
Editeurs
Artima (ARTisan en IMAgerie) est un éditeur installé à Tourcoing , dont le démarrage se situe pendant la deuxième guerre mondiale (1942-43). La production initiale était des livres d'images et de coloriage.
Cependant, cet éditeur se convertira aux fascicules d'illustrés au format à l'italienne. Ils apparaissent vers 1945 avec du Roger Melliès et du Jean Trubert d'abord à la française puis, dès la fin de l'année, à l'italienne. Rapidement, ce format semble s'essouffler. Artima lance alors ce qui sera sa marque de fabrique : des fascicules au format 17,5 x 23 cm que l'on appelle plus couramment les Récits Complets (même s'il s'agit de récits à suivre). Le succès est au rendez-vous avec le slogan : 36 pages, 35 francs. Les premiers RC datent de 1952 et dès 1954, il n'y a plus de format à l'italienne chez l'éditeur (les derniers ayant été vendus comme suppléments).
A cette époque, la production est française avec Tarou, Audax, Bill Tornade ou Toni Cyclone. Rapidement viendra aussi une traduction de la bande dessinée de Marten Toonder Panda. Cette période des RC durera jusqu'en 1962.
Arédit
Les Petits Formats sont en plein essor et, dès 1955-56, Artima crée un département qui leur est dédié appelé Arédit. En octobre 1956, paraissent Big Boy et Foxie, leurs premiers pockets sous cette appellation. Cependant, pour des raisons inconnues (querelles internes, confusion entre les deux marques etc.), dès 1957, Arédit disparait pour ne laisser qu'Artima tandis que les Petits Formats se multiplient au détriment des RC.
En 1960, les premières séries dédiées aux filles apparaissent avec parfois un mélange BD et romans-photos.
En 1962, les Presses de la Cité rachètent Artima en difficulté financière afin de pouvoir adapter en bande dessinée leurs nombreux romans (dont ceux de la fameuse collection Fleuve noir). Pendant trois ans, la transition se fait en douceur avec continuation des séries en cours. C'est en 1965 que réapparait le nom Arédit en remplacement d'Artima. Commence alors la collection Comics Pocket qui s'est fait une spécialité des adaptations de romans, mais dévie rapidement pour se mettre aussi à adapter des comics américains. Les séries éditées sont essentiellement une partie de celles de Marvel dont n'a pas voulu Lug, et la quasi-totalité de celles de DC Comics, à l'exception de Superman et Batman réservés à Sagédition (c'est vrai qu'à cette époque publiér les 2 concurrents DC et Marvel dans les mêmes revues à du en faire bondir plus d'un). L'activité d'Arédit dans ce secteur est florissante, avec un très grand nombre de revues différentes éditées, parfois sous l'ancien nom de la société, Artima.
Vers 1975, Artima revient en force, notamment avec la sortie des grands formats en couleurs. On parle alors d'Artima-Arédit.
La Fin
Comme pour la plupart des éditeurs de Petits Formats, les années 80 seront fatales et l'éditeur ferme boutique en 1987 (Quel mauvais souvenir pour moi). Cependant, des rééditions et des invendus resteront disponibles jusqu'en 1990. (Source Wikipédia retravaillé)